Les marques ont-elles un rôle à jouer dans le monde d'aujourd'hui ? (oui). Peuvent-elles se faire une place dans le discours ambiant entre fake news et politisation du moindre avis ? Risqué ? Au contraire ?

Douter. Quoi de plus important que de douter. Douter de ce que l'on entend, de ce que l'on voit, de ce que l'on nous demande d'aimer. Douter des autres pour ne pas se faire piéger. Douter de soi pour se faire avancer. Douter de ce qu'on lit, de la preuve autant que des conséquences, des sourires autant que des regards haineux. Douter.

Quand la confiance est installée, le doute est vertueux, il se sent libre, assuré, fort et peut avancer sans crainte. Il nous permet de destructurer pour restructurer ses pensées, de regarder la case dans laquelle on est et de se poser la question de celle d'à côté. Douter est alors un remède.

Mais quand il fait face à la défiance, ce doute devient presque instantanément incontrôlable. Il est prêt à détruire, à se battre et à ne rien lâcher avant qu'il ne se transforme en certitude. Il devient la défiance incarnée. Et la bataille pour la vérité est perdue. Bam. Fini.

Et nous, communiquants, que faisons nous de tout ça ? N'avons nous pas construit la machine ? Ne l'avons nous pas alimenté ? Oh que si. Evidement.

Et quand on sait qu'une fake news a 6 fois plus de chance de toucher son audience qu'une vraie news, il est tentant de sauter à pieds joints sur l'opportunité. L'outrance, le mensonge, la mauvaise foi, l'information alternative, sont de si beaux outils, Coucou.

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Heureusement, la communication n'est plus la propagande du début des relations publiques. Mais elle se cherche, toujours, pour s'ameliorer et ameliorer son image. Pour être vertueuse, enfin. Et pour apporter au monde ce dont il a "vraiment" besoin. Elle se cherche aussi parce qu'elle a mauvaise presse alors qu'elle porte, sans doute, un bout de la solution.

Ok, So, On fait quoi face à ce deferlement de fake, face à ce tsunami de vide ? On fait quoi quand on est une marque ? On dégage ou on s'engage ? On prend la parole ou non ? On longe les murs ou on déchire notre chemise ? On tweete ou on instagramise ? On tente de rétablir des bouts de vérités ou on ne joue que les balles en fond de court ?

STOP. Prise de recul. Ca marche comment l'engagement ? Il a besoin de quoi l'engagement pour naître ?

L'espoir