Chers damnés de l'égotisme virtuel,
Laissez-moi vous éclairer sur l'importance délirante des posts LinkedIn et plonger avec vous dans les abysses de l'autopromotion contemporaine. Car il n'y a rien de tel que de se noyer dans un océan de vantardise numérique pour échapper à l'absurdité de notre existence.
Voici pourquoi ces posts vides de sens sont devenus une danse macabre inévitable :
1️⃣ La mascarade de la compétence : À travers une symphonie de mots creux, vous pouvez revêtir le masque de l'expertise. En assénant des vérités banales et en exhibant vos succès fictifs, vous êtes prêt à dépasser les limites de l'hypocrisie. Après tout, le monde est avide de ces paroles génériques qui soulèvent des sourcils et ne signifient rien.
2️⃣ Le cirque des selfies : Capturez votre âme et exposez-la dans des autoportraits artificiels. Votre visage figé dans une grimace de succès fabriqué, vous êtes le maître de la tromperie. Nourrissez-vous de l'admiration virtuelle pour renforcer votre ego, car les accomplissements réels ne sont que des détails négligeables dans cette comédie grotesque.
3️⃣ La quête de l'originalité volée : Recyclez les pensées des autres et tentez de les faire passer pour les vôtres. Comme des vautours sans scrupules, volez les mots d'innombrables penseurs pour masquer votre vacuité intellectuelle. Émerveillez-vous devant votre capacité à réinventer la banalité et laissez vos connexions s'incliner devant votre prétendue sagesse.
4️⃣ La tragédie des connexions fantomatiques : Remplissez votre réseau de coquilles vides, de noms sans visages et d'interactions aussi profondes qu'une flaque d'eau. Car la véritable connexion est un fardeau, une charge qui menace votre identité fragile. Collectionnez des contacts sans signification pour vous donner l'illusion d'une importance virtuelle, car seule la quantité compte, pas la qualité.
Mes amis, plongeons tête la première dans ce tourbillon de futilité. Engloutissons-nous dans une mer de posts sans substance et d'auto-promotion insensée. Car dans ce monde déjanté, seule la farce triomphe, et nous sommes les bouffons par excellence. 🃏
C'était une matinée comme les autres à Sadville, dans la cité de Golconda. Patrick se leva dans son penthouse hors de prix en titubant, les yeux bouffis par la gueule de bois. Il jeta un regard vitreux à son reflet androgyne dans le miroir, ajusta méticuleusement sa cravate sur sa chemise griffée et descendit pour prendre son petit-déjeuner.
Les murs blancs immaculés de son appartement de mastodonte de la finance étaient constellés de toiles d'artistes branchés à 6 chiffres. Une esthétique minimaliste et glacée à son image. Patrick alluma un cigare cubain hors de prix et commanda un café serré à Raoul, son majordome.
Tout en sirotant son nectar, il ouvrit son MacBook dernier cri et parcourut son fil LinkedIn d'un air narquois. Un océan d'égos déchirés et de losers prétentieux s'étalait sous ses yeux.
"Putain de rats", ricana-t-il en exhalant une bouffée de fumée.
Il y avait tous ces has-been en mal de reconnaissance qui postaient des séances de philo bas de gamme sur leur pseudo-sagesse de comptoir. Des pauvres types à l'estime de soi dégoulinante qui léchaient le moindre soupçon de louanges de leurs rares contacts. Une faune de bureaucrates hâves et frustres qui tentaient de singer les grands de ce monde.
Patrick éclata d'un rire gras en lisant ces élucubrations. Ces moins que rien s'accrochaient à leur illusion de réussite en se racontant des fables.
"Des casques vides prétentieux et médiocres, voilà ce qu'ils sont", cingla Patrick en vidant son verre cul sec.